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-·=»★« J’y vais même si ça me fait PEUR ! »★«=·-°°’

Dans quelques jours je pars pour un tournage d’une semaine au milieu des montagnes de Rhodope en Grèce. Je ne peux pas vous en dire plus mais je vais vivre dans la forêt, apprendre à faire du feu, à tailler des pierres pour en faire des outils, me faire un abris, me déplacer en suivant les sentiers tracés par les animaux … et pleins d’autres choses dont je n’ai même pas encore idée. Durant ce stage d’une semaine j’ai prévu de filmer l’aventure et d’interviewer la merveilleuse personne qui organise ce stage en immersion totale (je ne peux pas vous délivrer son nom aujourd’hui). Je suis hyper surexcitée à l’idée de ce voyage et en même temps complètement angoissée … oui oui stressée, apeurée, flippée quoi…

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Bien sur je me sens hyper chanceuse et reconnaissante vis à vis des personnes qui me font confiance pour ce tournage, merci à la vie et aux conditions idéales qui me permettent de vivre cette aventure. Mais cela n’enlève rien à la sensation de PEUR. C’est pourquoi j’aimerai en dire quelques mots, car quand je parle de mon parcours ou du métier que j’exerce aujourd‘hui, les personnes me disent souvent « waaaaa mais c’est trop cool, tu as trop de la chance ». Oui clairement c’est génial, je suis heureuse de vivre de ma passion … mais pourtant intérieurement je ressens très souvent beaucoup d’angoisse. Bien sur faire des reportages rencontrer des personnes incroyables est une chance inestimable, j’aime le métier que j’exerce et les voyages que je vis. Mais je tiens aussi à parler de l’autre aspect auquel les gens ne pense pas : partir loin, filmer, s’engager à restituer un reportage d’une aventure ou d’une rencontre est réellement une source de stress.

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Je me pose mille questions avant de partir : « comment ça va se passer ? » «  Est ce que j’ai bien mon passeport (oui oui ça m’est arrivée de l’oublier) ? » « Est ce que j’ai bien réservé l’hôtel, les vols aux bonnes dates ?»« est ce que le lieu ou je vais est SAFE? ». Lorsque je pars pour un client que je n’ai jamais rencontré je me demande « comment le contact va se passer en vrai ? ». Si je pars dans un groupe pour filmer un stage je me demande « comment le groupe va recevoir la présence de la caméra ? » Et de façon générale avant chaque tournage je me demande toujours si « je vais réussir à faire les images que je veux ? » « Est ce qu’il ne va pas y avoir un BEUG avec le matos ? » « est ce que j’ai assez de cartes mémoires ? » « De batteries ? » « Est ce que le son est ok ? » BREF je me pose mille questions ….

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La première fois que je suis partie en 2012 pour mon tour du monde je ne vous raconte même pas le stress que j’avais ….. et pourtant …. même avec la peur j’y suis allée. J’ai pointé sur une carte tous les pays où je voulais aller, j’ai pris mon billet tour du monde et filmer ce voyage pour en restituer un doc. Et c’est grâce à cette expérience que j’ai grandi, en traversant le mur des croyances que j’avais érigé sur moi-même.

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Ce que je veux partager dans cet post, c’est qu’il y a beaucoup de choses qui nous font peur et nous paralysent alors que nous aimerions tellement les faire. Je pense à tous ces voyages auxquels on rêve, ces partages d’expériences en vidéos ou dans des articles qu’on se refuse de faire, à ce job qu’on ne veux pas quitter, à ces vieilles habitudes auxquelles on s’accroche … Tout ça nous créer beaucoup d’angoisse alors qu’on meurt d’envie d’y aller. C’est les choses qui nous tiennent le plus à cœur qu’on procrastines, qu’on fuit et qu’on s’empêche de vivre… Je l’associe à ce petit auto-sabotage intérieur qui serait super content que « je ne bouge pas de chez moi » que je reste là à faire « les mêmes trucs habituels ». Et oui quand je m’apprête à sortir de ma zone de confort, je vais vers l’inconnu et le mental, lui, l’inconnu il aime pas trop ça. D’ailleurs l’angoisse contrairement à la « vrai peur » n’est pas liée à un danger imminent mais c’est bien une construction purement mentale. La seule façon de la dépasser est le passage à l’action. Dans l’action la tête se calme. 
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"Et c’est grâce à cette expérience que j’ai grandi, en traversant le mur des croyances que j’avais érigé sur moi-même."

C’est pourquoi je pense que cette angoisse est une très bonne indicatrice. Elle me permet de voir que je me dépasse. Je ne parle pas de se mettre à faire des trucs inconscients bien sur, mais juste d’aller vers ce qui nous fais envie, même si ça nous fait peur. Et si on décide de rester dans notre zone de confort, sans passer à l’action, c’est là que la frustration, le dénigrement apparait. C’est ce qui entraine la sensation de « ne rien avoir fait de sa vie». C’est juste qu’en réalité on ne s’est pas autorisé à faire les choses qui ont réellement de l’importance pour nous.

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Finalement je l’aime bien cette petite angoisse, elle m’apprends plusieurs choses : tout d’abord à être vigilante. A bien me préparer, à être organisée pour me donner les plus grandes chances de réussite dans ce que j’entreprends. A considérer les choses avec sérieux et respect. Elle m’indique que ce que je m’apprête à faire est nouveau, que je sors de ma zone de confort. Que mes « croyances limitantes » se réveillent. Que je vis une « occasion de lever ces barrières sur moi même » et sur « qui je crois être ». Plus ces barrières se réveillent plus cela m’indique que je vis une confrontation forte avec la « fausse image » que j’ai de moi.

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Donc merci à cette angoisse d’être une enseignante. Grace à elle je suis aussi entrée dans une école d’enseignements millénaires pour y apprendre le tai-chi, le travail du souffle, la méditation… et d’autres trésors de connaissance de soi. J’y est rencontrée de belles personnes aux côtés de qui je chemine. L’une d’elle m’a répété un jour « vas y, ça va bien se passer » et cette phrase m’accompagne aujourd’hui. Alors, même si l’angoisse est là, je ne me bat pas contre elle, je sais qu’elle fais partie de mon humanité, je la laisse vivre sa vie, je lui souris et je fais mon truc quand même.

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C’est donc avec une grande joie mêlée à l’angoisse que je pars ce dimanche aux milieux de la forêt des montagnes de Rhodope en Grèce, pour apprendre des techniques ancestrales de vie dans la nature et les filmer pour vous les offrir.

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A oui dernier petit point en plus : j’ai apprit qu’il a des ours et des loups dans ces montagnes … mais bien sur je n’ai pas peur ;)

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